- Les canoës
Apparus au milieu du XIXe siècle, les canoës français (à ne pas confondre avec ceux du canoë-kayak) étaient conçus pour une ou deux personnes et armés en couple. Ils mirent à la mode les promenades sur l'eau et lancèrent la vogue du «canotage» avant de donner naissance aux premiers clubs d'aviron et aux premières régates. Ils étaient fabriqués en bois avec des clins (longues lames de bois courant sur toute la longueur du bateau et se recouvrant comme des écailles). Certains canoës à deux places pouvaient se transformer et accueillir soit deux rameurs soit un rameur et un barreur. Quelques-uns sont encore utilisés pour l'initiation, mais ils sont surtout recherchés pour leur intérêt historique et font les beaux jours des collectionneurs.
- Les yoles
Les yoles sont des embarcations, pontées ou non, de dimensions et de poids déterminés, prévues pour 2, 4 ou 8 rameurs. Leur coque est constituée de clins, comme les canoës. Dans les yoles, les dames de nages sont fixées directement sur le carreau et les rameurs ne sont pas alignés les uns derrière les autres dans l'axe longitudinal du bateau mais décalés par bordée. Ces bateaux étaient initialement prévus pour la compétition. Toutefois, leur robustesse et leur grande stabilité en ont rapidement fait d'excellents bateaux d'initiation qui permettaient de sortir par tous les temps.Ils ne sont plus construits aujourd'hui et ont pratiquement disparu de nos garages car trop anciens et surtout trop encombrants.
- Les premiers outriggers
Le développement de l'aviron a été rythmé par la compétition et, dès 1856, le règlement des courses distingue deux catégories de bateaux :
• les embarcations sans portant (yole)
• les embarcations armées de portants (outrigger et canoë)
Les premiers outriggers furent conçus suivant une autre technique de construction, celle du bois déroulé. À l'origine, les bois utilisés étaient l'acajou et le cédrat. Différents éléments, formant l'armature, assuraient la rigidité du bateau. La conception de fabrication des outriggers reposait sur les éléments suivants :
• la carlingue
• les préceintes
• les cintres
• les traverses
• les genoux
• les croisillons
• l'hiloire
• le liston
On venait ensuite appliquer sur cette charpente une feuille de bois mince et fragile (1,5 à 3 mm d'épaisseur) formant la coque de l'embarcation: le bordé.Ce dernier était ceinturé dans sa partie haute par une planche plus épaisse sur laquelle venaient se fixer les portants: le carreau.